« Le Livre Muet est un recueil de gravures du 18e siècle sans texte, un livre muet. Les images et figures symboliques qu’il contient montrent un homme et une femme effectuant des gestes mystérieux expliquant les procédés de transmutation qu’utilisaient les alchimistes de la Renaissance. Chaque planche est une énigme, un rébus.
Chacun d’entre nous porte en lui les pages d’un livre muet, le livre de ses origines, de ses ancêtres. Histoires non dites ou murmurées. Ce sont les pages de ce livre muet que Lamine Diagne ouvre devant nous. Des fragments de vie surgissent, la sienne, alors qu’il n’est encore qu’un petit prince, mais aussi celles de la reine blanche et du roi nègre, ses parents, et puis celles de leurs parents avant eux. Se libérant de la chronologie, le conteur s’imprègne des histoires de ses ancêtres pour tracer, en creux, son propre portrait, celui d’un homme qui cherche à comprendre ce qu’il est. Il (ra)conte l’amour et l’enfance, la rencontre de deux continents, l’alchimie complexe et subtile du métissage, une véritable traversée vers l’altérité.
Dans un univers sonore et visuel minimaliste, le corps devient bientôt décor et la grâce des mouvements se transforme en transe. Le subtil cheminement narratif dans lequel le conteur nous entraîne se mue en rituel initiatique où l’innocence se mêle au savoir, le mythe à la réalité. »
Agnès Jésupret
Biographe et romancière
Agenda
au sam 18 Nov 2023
Samedi 18 novembre à 16h00
« Aucun doute, nous avons affaire à un conteur de talent, et cette évocation d'une enfance multiculturelle est tricotée avec savoir-faire… le conteur a une incarnation capable de nous cueillir et de nous maintenir de bout en bout sur le fil du récit. Le sel de l'auteur-interprète est là, et sa grâce vaut le détour. »
L'ŒIL D'OLIVIER, 17 juillet 22
Le petit prince habite dans une immense tour avec son père le roi nègre, et sa mère la reine blanche. Depuis la fenêtre de sa chambre il aperçoit un parking, une petite colline complètement pelée et la station service. Tout autour il y a des milliers de carrés de lumière bien rangés les uns à côté des autres, des vies entassées. Ça lui fiche le vertige tous ces carrés de lumière.